Nos morceaux de
musiquenéo-trad
Thézéa, c’est un groupe de bal folk engagé qui aime composer des morceaux de musique folk aux paroles impactantes et militantes, parfois touchantes et souvent joyeuses ! Retrouvez ci-dessous nos morceaux enregistrés en vidéo ou audio, et leurs paroles écrites par Lizéa et Théo.
Nous voulons donner vie à une musique traditionnelle à danser moderne et c’est pourquoi nous abordons des sujets de société importants pour nous, tels que le consentement (dans notre scottish), les crises d’angoisse (dans notre valse à 3 temps), le fait de ne pas vouloir d’enfants (dans notre trikot), la transidentité (dans notre valse à 5 temps), la perte d’un être cher (dans notre mazurka) ou le réchauffement climatique et l’actualité politique (dans notre bal limousine).
Nos morceaux de musique folk sont des compositions originales qui sont toutes imaginées pour les danses issues du répertoire joué dans les bals folks, et sont des danses traditionnelles de France et d’Europe, que vous pouvez découvrir grâce à nos ateliers de folk. Nous animons des ateliers de danse, de musique et de bien-être corporel.
Tous nos morceaux sont sous licence Creative Commons BY-NC-ND (attribution requise, usage commercial interdit, pas de modification Vous aimez notre musique ? Alors contactez-nous pour nous le dire, ça nous fera toujours plaisir, surtout si vous en faîtes une reprise ! Pour en savoir plus, lisez notre blog pour savoir l’histoire derrière nos compositions.
MAZURKA « T’es plus là » (paroles sur le deuil)
Le matin, je me réveille,
Les yeux embués de sommeil.
Et tu n’es, toujours pas là,
J’apprends le manque de toi.
Hier encore, t’étais dans ma vie,
Aujourd’hui, parti loin d’ici.
Envolé vers un autre voyage,
J’aimerais te rejoindre dans les nuages.
REFRAIN
T’es plus là, t’es plus dans mes bras,
Le soleil brille et la lune s’en va.
Et moi, je reste là,
A te rêver, le cœur qui bat.
T’es plus là, t’es plus dans mes bras,
Mais mon amour pour toi ne faiblit pas.
Je te porte, au creux de moi,
Comme si t’étais encore de ce monde là.
On m’a dit que j’pouvais être en colère,
Devant cette injustice qui me perd.
Mais comment, avancer demain,
Alors que mon cœur est plein de chagrin.
Être une sœur, qui n’a plus de frère,
C’est comme se trouver en hiver,
La peau nue fouettée par le vent,
Le corps sensible et tremblant.
REFRAIN
Je vis avec l’angoisse de perdre,
Ceux que j’aime, présage funèbre.
La boule au ventre, d’entendre sonner,
Le téléphone qui va me l’annoncer.
Vivre avec, c’est aussi vivre sans,
Accepter peu à peu que seul le temps.
Pourra t’aider à continuer d’exister,
Sans douleur au fond de mes pensées.
REFRAIN
Chaque jour, je me sens plus forte,
Devant l’adversité qui l’emporte,
Parfois sans demander mon avis,
Alors que je dors encore la nuit.
Je n’ai plus peur, je me sens prête,
À avancer, sortir de la tempête.
J’ai compris que même sans toi,
J’avais le droit de trouver ma voix.
REFRAIN
TRIKOT « Quand j’étais petite » (paroles sur le non désir d’enfant, de mariage et de salariat…)
HANTERDRO
Quand j’étais petite, je voulais des enfants
Telle une évidence, y avait pas de question
Maintenant c’est différent, je sais plus bien trop
Si c’est ce que je veux, ou ce qu’on attend de moi
Devenir maman, mais pourquoi je voudrais
Renoncer à mes nuits, et à mes grasses matinées
Partager mon corps, me faire déformer,
C’est peut-être pas la mort, mais ça m’fait pas rêver
ANDRO (REFRAIN)
Quand j’étais petite, je voulais des choses
Des années après, j’ai changé d’avis
Tout est différent, maintenant que j’ose
Transformer ma vie, accepter le défi
HANTERDRO
Quand j’étais petite, je voulais un mari
Qu’il me fasse la cour puis me choisisse pour la vie
Jusqu’à la fin des temps, on se serait dit oui
À se voir tous les jours, que je pleure ou que je ris
Devenir une épouse, c’est pas dans mes projets de vie
Rester à la maison, j’apprécie mais non non merci
Moi je préfère mieux, danser jusqu’au bout de la nuit
La terminer dans des bras, différents à chaque fois
ANDRO (REFRAIN)
HANTERDRO
Quand j’étais petite, je voulais un boulot
Finances au beau fixe, même si j’en fais pas trop
C’est pas mon genre à moi, d’obéir sans dire un mot
Dans le moule je rentre pas, je vous laisse votre fardeau
Devenir employée, ça me faisait bien chier
Pointer tous les matins, encore et toujours demain
Non j’ai plutôt opté, d’autrement cheminer
Du coté de l’aventure, et du grand bol d’air pur
ANDRO (REFRAIN)
BRANLE DE NOIRMOUTIER « On embrasse pas les belles endormies » (paroles sur d’autres masculinités)
Petit garçon on t’a dit,
Que tu devais être parfait.
Sauver la belle endormie,
Même si elle t’as rien demandé.
Ne crois pas ce qu’on te dit,
Pas besoin d’être chevalier.
T’as le droit d’pleurer aussi,
Tout l’monde a ses fragilités.
Petite fille pour te protéger,
Au second rôle t’es assignée.
Mais t’as l’droit de te lever,
Et d’affirmer qui tu es.
Pas besoin de te sauver,
Tu peux garder ta liberté.
Ainsi qu’ton autonomie,
On embrasse pas les belles endormies !
Quand t’étais grand, on t’a dit,
Que tu devais toujours prétendre.
Jamais briser les interdits,
Pour correspondre au parfait gendre.
Pas besoin d’être impeccable,
Personne n’est irréprochable.
Inutile d’être le plus fort,
On t’aime peu importe ton genre.
Quand t’étais grande on t’a dit,
Qu’tu devais être belle et sexy,
Toujours raser ton poil aux pattes,
Juste parc’qu’t’as pas de prostate.
Tu peux brûler ton soutif,
C’est pas toujours impératif.
Oublies les normes qu’on t’impose,
C’est l’heure de la métamorphose !
BRIDGE
Aujourd’hui on t’dit encore,
Que ta vie dépend de ton corps.
Moi je suis, vraiment pas d’accord.
On fait s’qu’on veut, on s’en fout du genre !
SCOTTISH « L’aventure » (paroles sur le consentement)
C’est chouette de questionner, le rôle qui nous plaît.
C’est ok de dire non, quelles qu’en soient les raisons,
Si tu veux t’arrêter, pas besoin de justifier.
Qui veut déployer ses ailes
M’envoler vers le ciel
Vers un monde parallèle
Telle une étincelle
Que personne n’ensorcèle
Je suis une hirondelle
Libre et rebelle
J’éprouve la force du vent
Sans savoir qui je suis vraiment
Pourtant j’ai peur du néant
Au milieu de l’infiniment grand
Pour me sauver de tout ce qui est suffocant
Quand plus rien ne me semble amusant
Que je me retrouve par terre, gisant
Le fil de mes angoisses
Me colle à la peau comme une poisse
La peur profonde qu’on ne me remplace
Que plus personne ne m’embrasse
Je me sens lourde, telle une masse
Où mes terreurs s’entassent
J’aimerais tellement retrouver l’audace
De mes années jeunes, avant d’être coriace
Qui se levait de bon matin
Le cœur rempli de chagrin
De malgré tout être une dame
Elle en avait assez
De se conformer aux idées
Du genre, qu’on lui avait
Assigné sans sa volonté
Chaque jour dans le miroir
C’est difficile de se voir
Accepter son corps ainsi
Elle qui ne l’a pas choisi
Vulve ici, poitrine là
Elle n’en veut pas de ce corps là
Elle se prend à rêver souvent
D’être née, vous savez, autrement
Lui a-t-on dit toutes ces années
Tout ce que tu peux faire, c’est accepter
De ne pas pouvoir contrôler
A quoi tu ressembles, qui tu es,
Ton genre, tes difficultés
Sans cesse en quête d’identité
Tu veux juste pouvoir exister
Alors Ariane se rebelle
Et décide de ne plus être elle
Pour devenir celui qui
Enfin est complètement lui
Ainsi Ariane devint Erwan
Nouvellement apaisé dans son âme
Il est enfin sur le chemin
Du jardin qui était le sien
REFRAIN
Et toi qui est là, ne vois tu pas que la planète brûle ?
Tel un funambule, qui avance aveugle sur son fil.
Quand la banquise fondra, la Rochelle se noiera,
Les ours polaires se sera plus qu’au cinéma !
Dans le ciel bleu azur, les avions tracent leur route,
On s’en fout du bilan, que la terre soit en déroute !
REFRAIN
Des vaches par milliers, qu’on fait pousser à la place du blé,
Dans nos assiettes, c’qui compte c’est notre steak préféré.
On se dit que demain… il sera temps de changer,
Moi je préfère le dire… il faut se bouger !
REFRAIN
Pendant qu’on construit des bassines à Saint Soline,
D’autres décident de trier selon nos origines.
Si on veut pas qu’notre terre devienne une ruine,
Stop aux guerres assassines, surtout en Palestine !
REFRAIN
Rassemblons nos forces pour contrer ce destin tragique,
Moi je crois pas au réarmement démographique !
Soulevons nous ensemble, reprenons notre pouvoir,
Le nombre fera la force, il nous faudra le vouloir !
mais il était tard.
Mais finalement le têtard était dans les temps,
il était temps.
Dans l’étang y avait un croco,
un croco qui avait deux mille et un crocs.
Mais malgré ça le moineau,
osa se poser tout en haut de son dos.
Puis le moineau s’envola,
rejoindre son mimosa qui lui tendait les bras.
Jamais ne se retourna,
fragile et délicat, regagnant le bois.
Dans le bois y avait des grenouilles,
qui s’faisaient des papouilles, et j’parle pas d’chatouilles.
Trois semaines plus tard dans le brouillard,
commença l’histoire de notre ami têtard.
Filmé au Son Continu 2024, en scène ouverte.
Sacha en invité au pandero.